Ma part du gâteau : une autre vision du travail
L’inauguration officielle de Ma part du gâteau avait lieu mardi 19 janvier, 5 mois après la création de la boulangerie solidaire : l’occasion d’en dire un peu plus sur le projet qui fut un véritable succès sur SPEAR. Le projet a en effet mobilisé sur la plateforme 19 épargnants qui ont prêté les 45 000 € nécessaires pour que Richard Ponthou puisse bénéficier d’un crédit bancaire auprès du Crédit Coopératif et financer le fournil de la boulangerie.
Credit photo : Ouest-France
« L’économie est avant tout une question de partage équitable de la richesse »
C’est la valeur que porte la boulangerie solidaire qui a ouvert ses portes il y a cinq mois à Nantes. Ma part du gâteau, qui s’inspire de concepts existants à Paris et à Montpellier (Farinez’vous et Drôle de pain), emploie aujourd’hui 8 personnes, dont 4 en insertion professionnelle.
Dès sa création, le projet a bénéficié de nombreux soutiens, notamment celui de la fondation Adecco et de SPEAR, grâce à qui il a pu convaincre les banques pour pouvoir monter son projet.
Pourquoi une boulangerie ?
Ce n’est pas un hasard si Richard Ponthou a choisi d’ouvrir une boulangerie.
« C’est un lieu valorisant, on s’y sent bien. Le pain est porteur de valeurs positives, des valeurs d’intégration pour les étrangers dans la communauté française de faire du pain, qui est un symbole national. C’est un produit vivant, et en tant que support pédagogique c’est très intéressant. »
Le choix de la boulangerie est également économique, puisqu’elle représente un secteur à forte valeur ajoutée qui permet de rassurer les investisseurs souvent réticents lorsqu’il s’agit d’économie sociale et d’insertion. Là-dessus Richard Ponthou a vu juste : jusqu’ici les ventes excèdent les prévisions !
Les trois piliers de la boulangerie solidaire, selon Richard Ponthou
Une mission sociale forte
Une boulangerie solidaire est une entreprise d’insertion (EI), conventionnée et financée par l’Etat pour l’embauche et l’accompagnement vers l’emploi durable de salariés en insertion.
Un approvisionnement en filière courte
L’objectif des boulangeries solidaires est d’avoir un maximum des produits issus de productions locales.
Une production artisanale
Préparation de produits frais sur place, « du fait maison ». Les achats de produits surgelés finis ou semi-finis sont évités de même que les additifs et conservateurs.
Retrouvez des vidéos de Richard Ponthou, sa boulangerie et ses employés :
Vous pouvez retrouver Ma part du gâteau dans de nombreux articles de presse (régionale) parus la semaine du 19 janvier :
http://www.lesonunique.com/content/ma-part-du-g-teau-premi-re-boulangerie-solidaire-nantes-57895
